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Syndicat d’aide aux liquidateurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl et aux victimes du nucléaire
Syndicat d’aide aux liquidateurs de la centrale nucleaire de Tchernobyl et aux victimes du nucleaire.
Entretien avec YURY BANDAJEVSKI
PR DE MEDECINE
FONDATEUR ET PREMIER RECTEUR DE L’UNIVERSITE DE GOMEL (BELARUS)
FONDATEUR ET PRESIDENT DU CENTRE INTERNATIONAL ECOLOGIE ET SANTE DE KIEV
à l'occasion du
25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl
Entretien réalisé par Roland Merieux, Secrétaire du syndicat d'aide aux
liquidateurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl et aux victimes du nucléaire
Traduction : Jeany Arnuegy ;
Remerciements à Bénédicte Belgacem. Association Les amis de Yury Bandajevski
Download: BANDAJEVSKI_ent._Fev_2011_et_Mars_2011_FVsept11.pdf
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Intervention de Roland Merieux, Secretaire du syndicat,
a la Conference de Kiev, 29 avril 2010
En tant que secretaire du Syndicat international d’aide aux liquidateurs de la centrale nucleaire de Tchernobyl et aux victimes du nucleaire, je suis tres heureux que cette conference, sur un sujet aussi grave et aussi crucial pour l’ensemble de l’humanite, ait pu se tenir cette annee a Kiev. Et je suis tres heureux qu’il ait ete possible d’impliquer dans son organisation autant d’intervenants de qualite – aussi bien parmi les chercheurs et les scientifiques que parmi les personnalites et les soutiens politiques – au cote des associations de liquidateurs de la catastrophe de Tchernobyl.
Les conferences internationales et transfrontalieres comme celles-ci font partie du genre d’activites que le Syndicat d’aide aux liquidateurs de la centrale nucleaire de Tchernobyl et aux victimes du nucleaire souhaite ardemment promouvoir. Elles permettent en effet d’echanger et de diffuser plus largement des informations pluridisciplinaires et independantes extremement precieuses sur la situation reelle et concrete des populations martyres de l’industrie atomique. Et elles permettent aussi de tisser ou de renforcer d’indispensables liens de solidarite entre nous.
La creation de notre syndicat l’ete dernier, a l’approche du 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, l’an prochain – se voulait une reaction et un element de reponse au desinteret croissant des gouvernements et des administrations, locales ou internationales, pour les victimes de ce drame et, au-dela, pour toutes les personnes meurtries par des irradiations ou des contaminations radioactives – un desinteret qui va jusqu’au deni de leur existence et de la realite de leurs souffrances.
Car ces victimes derangent. Les indemniser comme il faut couterait cher. Reconnaitre leur nombre obligerait a admettre l’ampleur des degats passes, presents et a venir. Et cela obligerait a designer des coupables. Il est bien moins embarrassant de mettre la tete dans le sable, comme les autruches, et de se concentrer sur du tres court terme. Il est bien plus facile de se dire : « Apres moi le deluge ».
Et de fait, face aux terribles crises sociales, economiques, ecologiques et climatiques qui frappent desormais tous les pays de la planete, on assiste depuis quelques annees – sous pretexte notamment de lutte contre les emissions de gaz a effet de serre – a une recrudescence des tentatives de banalisation de l’industrie atomique et de ses pollutions chimiques et radioactives.
On le voit bien meme ici, en Ukraine : avec le projet de lieu de stockage de dechets nucleaires sur le site de la centrale de Tchernobyl ; avec la volonte de prolonger a tout prix l’exploitation des vieux reacteurs, quitte a modifier la reglementation ; avec les pourparlers entre des compagnies nucleaires ukrainienne et chinoise, ukrainienne et russe. Et aussi avec l’annonce d’une reprise de l’extraction d’uranium, en attendant, peut-etre, la construction d’une usine d’enrichissement du combustible nucleaire.
Certes, quantite d’associations, ici et ailleurs, lancent des alertes ; des chercheurs et des journalistes courageux continuent d’ecrire des livres et des articles ; de tres nombreux militants et citoyens inquiets se mobilisent regulierement a travers le monde, dans des conditions souvent difficiles, pour manifester de differentes facons leur opposition a de nouvelles constructions d’installations atomiques, pour reclamer la fermeture de celles qui existent, ou bien pour appeler au desarmement nucleaire, et pour refuser la mise au point de nouvelles armes de destruction massive.
En matiere de mobilisations exemplaires, je salue d’ailleurs tout particulierement les personnes du collectif Independent WHO, qui contribuent a assurer, depuis plus de trois ans deja, par tous les temps, des vigies quotidiennes d’interpellation devant le siege de l’Organisation Mondiale de la Sante a Geneve, afin de denoncer l’infeodation de cette institution au lobby atomique.
Mais, malgre tous ces efforts, on continue a nous parler de « relance du nucleaire » – meme si l’Agence Internationale de l’Energie sait bien qu’il serait materiellement impossible de construire ne serait-ce qu’autant de reacteurs nucleaires que ceux qui devront de toute facon fermer. Et l’on continue dans la fuite en avant technoscientiste, qui cherche toujours de nouvelles solutions techniques et scientifiques aux problemes – quitte a en creer sans cesse de nouveaux, de plus en plus graves – au lieu de reflechir a l’origine et a la racine meme de ces problemes, et a ce qui est vraiment bon, juste et equitable pour le bien-etre de l’immense majorite de la population mondiale plutot que pour une petite poignee de privilegies.
Ces tendances sont particulierement nettes en France, pays qui porte une lourde responsabilite, historique et presente, dans la proliferation des armes atomiques, des matieres radioactives et des centrales nucleaires. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles les statuts du Syndicat d’aide aux liquidateurs de la centrale nucleaire de Tchernobyl et aux victimes du nucleaire, dont le Professeur Bandajevsky a bien voulu nous faire l’honneur d’etre le Secretaire general, ont ete deposes a Paris.
Car nous autres Francais savons – comme tous les Europeens, mais peut-etre plus encore que beaucoup d’entre eux – que nous avons une dette colossale envers tous ceux qui, par leur sacrifice, ont permis d’eviter que des contaminations majeures et irreversibles ne s’etendent tres vite a davantage de pays, rendant une grande partie de l’Europe inhabitable.
Aujourd’hui plus que jamais, proposer a de nouveaux pays, economiquement moins developpes, des reacteurs nucleaires dits civils releve de strategies de domination neocoloniales : cela cree une dependance pour les approvisionnements technologiques et la formation des personnels, et cela oblige les Etats-clients a s’endetter lourdement aupres de banques occidentales, au detriment d’autres investissements qui seraient bien moins nefastes et plus utiles a leurs populations.
Au demeurant, l'opposition radicale de notre Syndicat au recours a l’energie nucleaire vient notamment de ce qu’elle est irremediablement centralisatrice. A cause de la lourdeur des investissements necessaires ; de l’enormite des puissances en megawatts concernees ; de l’ampleur et de la multiplicite des risques lies a ces installations ; et de l’obligation d’instaurer de lourds dispositifs policiers, militaires et securitaires pour les proteger. De surcroit, le lien de l’industrie nucleaire avec la production et la dispersion de radioactivite artificielle en grandes quantites suppose le mensonge, l’absence de transparence et des denis permanents de democratie, rendus possibles par le caractere invisible, inodore, sans saveur, bref, indetectable par nos cinq sens, de cette terrible forme de pollution moderne.
Dans ce contexte, parmi les objectifs que peut s’assigner le syndicat, nous souhaitons en premier lieu nous attacher tout particulierement a ?uvrer pour la reconnaissance de toutes les victimes de l’industrie nucleaire, qu’elle soit dite « civile » ou militaire. Qu’il s’agisse de travailleurs – volontaires ou non – ou bien de riverains, d’hommes ou de femmes ou bien d’enfants, de soldats ou de simples citoyens. Cela suppose, entre autres, d’affranchir rapidement l’Organisation Mondiale de la Sante de l’intolerable tutelle de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique.
Pour eclairer cette exigence, je prendrai un seul exemple : la declaration scandaleuse et honteuse effectuee conjointement par l'OMS et l'AIEA en avril 2009, qui pretend que les territoires affectes par les retombees radioactives de Tchernobyl ne sont plus dangereux pour les populations et qu'il faut seulement « les rassurer par des conseils pratiques et les convaincre d'un retour a la normale ». Sur ce plan, les interventions d'hier apres-midi lors d'une rencontre a Ivankov par les responsables administratifs et medicaux infirment completement le point de vue affiche par l'OMS et l'AIEA.
Notre syndicat veut egalement favoriser une prise en charge medicale et un soutien psychologique satisfaisants pour les personnes malades des effets de la radioactivite, et aussi une aide au maintien eventuel pour ces personnes d’une activite socioprofessionnelle. Cela doit se faire aussi bien dans le cadre de la responsabilite des Etats que dans celui de la solidarite au sein de la communaute internationale des victimes. C’est ainsi que nous entendons, par exemple : appuyer, d’une part, en Ukraine, la mise en place d’un Centre international de coordination et d'analyse « Ecologie et Sante » sous la responsabilite du professeur Youri Bandajevsky ; et soutenir, d’autre part, au Belarus, les precieuses activites de l’institut Belrad.
A l’approche de la Conference d’examen du Traite de Non-Proliferation nucleaire, en mai 2010, le syndicat compte aussi, par tous les moyens qui seront a sa portee, se battre pour un monde denuclearise, afin de preserver ce qui peut encore l’etre de l’avenir de nos enfants et petits-enfants, de notre planete et du futur de l’humanite.
Tout comme le professeur Bandajevsky, les personnes engagees dans la constitution du Syndicat d’aide aux liquidateurs de la centrale nucleaire de Tchernobyl et aux victimes du nucleaire estiment que – je cite : « la communaute mondiale doit refuser l’utilisation de l’energie nucleaire, tant a des fins militaires que pacifiques, et entreprendre un moratoire sur une periode de temps determinee. [...]. Il n’y a aucun autre moyen de survie pour l’humanite dans un futur proche. » [cf. La philosophie de ma vie, p. 308]
Ces jours-ci, l’eruption d’un volcan en Islande est venue nous rappeler, en clouant des milliers d’avions au sol, combien nos societes et nos technologies sont fragiles. La frequence des tempetes, ouragans, inondations, canicules et tremblements de terre augmente, sans meme parler des epidemies de grippe ou d’autres maladies, reelles ou supposees, qu’on nous annonce. Or, chacun a leur maniere, tous ces phenomenes menacent aussi la surete des installations nucleaires, accroissant les risques d’accidents majeurs. Comme le proclamait Vassili Nesterenko, qui nous a helas quittes il y a bientot deux ans, « cette technologie nucleaire ne correspond pas a la maturite actuelle de l’humanite ».
Esperons que nous saurons, en additionnant nos efforts, obliger nos dirigeants a y renoncer avant qu’il soit completement trop tard.
Je vous remercie.
- Objectif
Le Syndicat d’aide aux liquidateurs de la centrale nucleaire de Tchernobyl et aux victimes du nucleaire a pour objet la defense des liquidateurs de ladite Centrale et toute autre victime d’incidents nucleaires dans le monde.
- Le syndicat
Le syndicat est une organisation a but non lucratif dont les statuts ont ete officiellement enregistres a Paris le 25 aout 2009.
Le conseil d’administration du syndicat :
- Mr ZAITSAY Valery, Belarus, President du Syndicat des liquidateurs de Mozyr
- Mr LUZAN Vladzimir, Belarus
- Mr MALOCHKA Vladzimir, Belarus
- Mr AKHRAMEHKA Vladzimir, Belarus
- Mr PIATROUSKI Vladzimir, Belarus
- Mr BANDAZHEUSKI Yury, , Belarus, President, Secretaire general
- Mr BELGACEM Benedicte, France, Tresoriere
- Mr MERIEUX Roland, France, Secretaire
- Mr Andreev Youri, Ukraine, President du Syndicat national des invalides de Tchernobyl – Ukraine, premier Vice-president
- Activites
Le syndicat a soutenu la Conference internationale scientifique et citoyenne.
« Soutenir les moyens d’existence des personnes vivant dans les territoires affectes par la catastrophe de Tchernobyl ; Protection sociale et soutien humanitaire des liquidateurs et victimes de la catastrophe de Tchernobyl »
Kiev, Ukraine les 28 et 29 avril 2010
Le syndicat a soutenu la creation de ce site internet.
- Livre
La philosophie de ma vie
Journal de prison
Tchernobyl 20 ans apres
Auteur : Youri Bandazhevsky
Editeur : Jean-Claude Gawsewitch. Date de parution : 30/03/2006.
Neuf, Livre en francais
Prix : 21€ frais de port en France metropolitaine compris
- Participer
Le syndicat international des liquidateurs recherche des ressources et construit des actions futures pour la défense des liquidateurs et des victimes de Tchernobyl.
Vous pouvez nous aider en nous adressant vos dons.
- Contact
Courriers en langue anglaise ou française |
Courriers en langue russe ou unkrainienne |
Syndicat d’aide aux liquidateurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl |
Международный синдикат помощи ликвидаторам Чернобыльской атомной электростанции и жертвам ядерных воздействий |
20, rue Chaudron 75010 Paris Paris, France |
Координационного аналитического центра «Экология и здоровье» 04075, Киев, Пуща-Водица, улица Лесная 30. |