Resolution de la Conference
« Soutenir les moyens d’existence des personnes vivant dans les territoires affectés par
Kiev 28 – 29 avril 2010
Plus de 7 millions de personnes vivent dans les zones contaminées par les éléments radio actifs à la suite de la catastrophe de Tchernobyl.
Etant donné le nombre de participants à la liquidation de ses conséquences, le nombre total de personnes exposées à la radio activité suite à l’accident de Tchernobyl atteint 10 millions de personnes.
Nous devons admettre, 24 ans après l’accident, que les autorités d’Ukraine, de
Ceci implique, en particulier, une production agricole satisfaisant aux normes de-sécurité standards sur la teneur en polluants radio actifs des aliments. L’utilisation de nourriture contaminée par les radioéléments Cs-137 and Sr-
Soumise à des conditions d’exposition constante à la radio activité, la santé de la population s’est brusquement dégradée.
La situation démographique dans les zones affectées par le désastre de la centrale nucléaire de Tchernobyl est maintenant catastrophique au sens où le taux de mortalité est plusieurs fois supérieur au taux de natalité. L’augmentation de la mortalité est associée aux maladies cardiovasculaires et aux pathologies cancéreuses dont l’augmentation constante est enregistrée chaque année.
La baisse de la fertilité provient de l’atteinte des systèmes de reproduction masculins comme féminins ainsi que des pathologies du développement fœtal. La population présentant l’état de santé le plus grave est celle des liquidateurs de la catastrophe de Tchernobyl.
L’existence de difficultés économiques dans l’ex URSS, y compris en Ukraine et Biélorussie ne permet pas de mettre en œuvre un plan gouvernemental complet de mesures de protection contre la radioactivité ce qui a sans aucun doute aggravé la situation démographique et l’état de santé de la population.
La population vivant à présent dans les territoires contaminés par la radioactivité est dans une situation extrêmement difficile, non seulement à cause de l'absence de soutien matériel et social de la part de l'État, mais aussi à cause de l'absence de perspectives pour la région dans laquelle elle vit. Sur les territoires pollués par des éléments radioactifs, il est interdit de construire et de créer des entreprises sources d’emplois, de soutien matériel et financier. Cette situation affecte sans aucun doute le moral de ceux qui sont condamnés à demeurer dans des conditions d’exposition chronique à la radiation en l’absence de matériel technique et médical adéquat et de protection sociale.
La conférence note que la situation requiert des actions immédiates, notamment au niveau étatique, visant à traiter les problèmes prioritaires : protéger la santé de leurs citoyens vivant dans les territoires contaminés par l’accident de Tchernobyl.
Les actions menées de façon unidimensionnelle (dans le secteur médical, social ou économique) depuis plus de vingt ans dans cette région n'ont pas apporté de résultats positifs en termes d'amélioration de la santé de la population. Cela provient, à notre avis, de l’absence de programme complet de soutien à la vie dans les territoires affectés par l'accident à la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Un tel programme ne peut être mené sans une assistance internationale, basée sur les principes d’une coopération démocratique. Pour obtenir un résultat positif, à savoir améliorer l’état de santé des populations vivant dans les territoires contaminés, il faut des informations scientifiques fiables qui permettent d’attirer l’attention de la communauté internationale et sa participation aux mesures qui doivent être mises en œuvre pour surmonter les conséquences humaines de la catastrophe de Tchernobyl.
La conférence soutient la fondation en Ukraine d’un centre international de coordination et d’analyse « Écologie et Santé » ayant deux missions principales. La première d’entre elles est d'informer la communauté internationale sur la situation que connaissent les territoires affectés par l’accident de Tchernobyl. La seconde est de fédérer les efforts des représentants des diverses sphères d'activité (médecins, agronomes, économistes, industriels, juristes, politiques etc.), pour engager un ensemble de mesures visant à assurer la sécurité pour la santé des populations vivant dans les secteurs contaminés par des éléments radioactifs. A cet égard, le projet, intitulé « Modèle intégré de soutien à la vie dans un territoire contaminé par la radioactivité », est capable de coordonner les efforts de la communauté internationale pour développer et mettre en œuvre des mesures de sécurité sanitaire dans un ou plusieurs secteurs d’Ukraine puis diffuser les connaissances acquises à d'autres territoires dont la population est exposée de façon chronique à la radioactivité.